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Sanders tous azimuts

Sanders devrait reprendre l’ensemble des activités de nutrition animale d'Axéréal (460 000 t de capacité réparties sur neuf sites).

Visant les 20 % de parts de marché, Sanders structure ses relations avec la distribution agricole dans le cadre de sa stratégie pour un élevage durable et bas carbone.

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Installée en tête des volumes nationaux avec 3,4 Mt d’aliments fabriqués dans ses usines et chez ses cinq concessionnaires, Sanders attend deux retours de l’Autorité de la concurrence : l’un pour la reprise de l’activité nutrition animale de Soufflet agriculture (70 000 t), y compris de son site industriel de Talmont-Saint-Hilaire (Vendée), l’autre pour celle des usines de nutrition animale d’Axéréal (460 000 t de capacité). Si ces deux opérations sont approuvées, le groupe dirigé par Philippe Manry s’approcherait des 20 % de parts de marché au niveau national.

Si les deux opérations en cours sont approuvées, Sanders, dirigé par Philippe Manry, s’approcherait des 20 % de parts de marché. (© Sanders)

« Sanders pèse déjà entre 4 et 20 % de PDM selon les territoires, informe-t-il. Le groupe possède actuellement 28 usines, dont 3 en bio ainsi que des sites de traitement des oléoprotéagineux et nous continuons à investir dans la rénovation de notre parc. Il faut naturellement des tonnes pour amortir ces investissements. Les partenariats industriels noués, par exemple, avec Agrial pour trois usines d’aliments, avec Euralis pour deux usines et une unité de trituration (lire encadré), ou bien encore avec Terrena pour Oleosyn Bio, fonctionnent très bien et nous restons à l’écoute de tout ce qui peut apporter de la compétitivité à la nutrition animale », détaille le dirigeant.

Alliance avec Gaudin Solutions

Consolider les liens avec la distribution agricole constitue l’un des leviers actionnés par Sanders, qui travaille avec environ 80 négoces sur tout le territoire. « Nous entretenons traditionnellement des liens marqués avec les négoces du réseau Impaact, mais nous en avons aussi avec des distributeurs d’autres réseaux de référencement », rappelle Philippe Manry. Cela va parfois jusqu’à des prises de participation pour aider lors d’une transmission, mais la filiale du groupe Avril n’a pas vocation à acheter de négoce. « Historiquement, Sanders a toujours entretenu des liens forts avec le négoce, surtout pour les aliments destinés aux ruminants, et nous voulons renforcer cette relation », confirme-t-il. Il illustre cette stratégie par la création de la société Sol’Eil, avec Gaudin Solutions, qui regroupe les forces techniques et commerciales des deux entreprises au service des élevages de ruminants de l’est de la Bretagne. « L’offre de la nutrition animale est de plus en plus complexe, nous voulons embarquer les équipes terrain pour porter une offre complète d’aliments adaptés aux différents élevages, de produits nutritionnels, diététiques, et d’hygiène. »

Lutter contre la décapitalisation

Par ailleurs, la nutrition animale consomme les matières premières collectées par les OS. Tout partenariat sécurise ainsi leurs débouchés. « Cela conforte aussi un autre élément fondamental, le lien entre productions animales et végétales dans une véritable approche globale de l’exploitation agricole. C’est une vraie solution pour maintenir la polyculture-élevage, lutter contre la décapitalisation des cheptels et décarboner l’agriculture », poursuit le dirigeant. Pour lui, c’est toute l’agriculture qui doit être embarquée dans la sauvegarde de l’élevage.

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